Oh ! Ma ville natale
Oh ! Ma ville natale
Au pied d’une montagne
Où se couche le soleil d’Afrique noire,
Ville s’étendant sur la plaine
Recevant le vent du Lac Mwelu,
Vaste étendue d’eau du Sud
D’où la Luvua prend ses eaux,
Traverse le vaste territoire
Et se jette dans le fleuve Congo.
Paysage de contraste beauté fleurie,
S’étendant et ne faisant qu’un avec la Zambie,
Séparé par la rivière frontalière Lunkinda,
Qui divise des familles d’une même tribu,
Appartenant à une même culture
Parlant la même langue Bemba.
Tu es belle Mpweto, ma petite ville,
Eternelle fierté de mon enfance.
Vaste plaine des rizières et plantations
Parsemée d’agglomérations,
Où j’ai vu le monde pour la première fois
Y ai appris à lire et à écrire.
C’est chez toi que pour la première fois,
J’ai enseigné l’art de lire.
Dotée d’un monument historique,
Sur Kashengeneke, le site touristique,
Surplombant le Lac et la ville de vaillance,
Par où hommes, femmes et enfants,
Ont été déportés sans défense,
Lors de la traite de tes enfants.
Tes habitants vivent de la pêche,
Industrie attirant des commerçants
Que chaque semaine,
Des bateaux de transport,
Amènent et ramènent pensant
Pour un développement fort.
Pour t’avoir rendu multiples services
Avec conscience sans avarice,
Oh ! Ma chère ville natale de liberté
Où nul natif n’est jamais écouté !
Livrée et vendue aux mains ennemies
Qui t’ont achetée à vil prix,
A des mercenaires du régime du pays
Sans aucune effusion de sang de tes fils.
Après mon retour de captivité forcée,
Tu m’as vu fuir pour un départ sans liberté,
Abandonnant mes biens, proches et amis
A la merci de tes ennemis.
Long périple de ma vie
Et qui ne sera jamais fini.
Nuit et jour mes larmes coulent
D’un souvenir endolori,
Mon cœur restera toujours meurtri
De voir tes enfants qui partent.
L’aurore pointe à l’horizon,
Tes blessures causées sans raison
Vont bientôt être pansées
Pour une paix retrouvée.
Wenceslas-Kapesa Chanda, 2008
Oh town of my birth
At the foot of a mountain
Where the black African sun takes its rest,
The town stretches across the plain,
Fanned by the wind off Lake Mwelu.
That vast reach of southern water,
Source of the Luvua
Which traverses the vast territory
Before being swallowed by the River Congo.
Landscape of contrasts, floral beauty,
Stretching right into Zambia,
Divided by the Lunkinda river frontier,
Cleaving families of the same tribe,
The same culture,
And the same, Bemba language.
How beautiful you are, my little town, Mpweto,
Childhood’s eternal pride,
Vast plain of plantations and rice fields,
Seeded with suburbs,
Where I saw the world for the first time,
Learned to read and write;
The place where I first taught
The art of reading.
Blessed with an historic monument
On Kashengeneke, that beauty spot
Overlooking the lake and the brave town
Where men, women, children
Were deported, defenceless –
Your children enslaved.
Your inhabitants live from fishing,
Commerce brings traders,
Cargo boats fetch and carry,
Dreaming of a prosperous future.
Oh, the many ways I should have served you,
Conscientiously, selflessly,
My dear birthplace of liberty
Whose original inhabitants are now devalued,
Delivered – sold – into enemy hands,
Who gave you away at rock-bottom price
To the mercenaries of our own government,
Yet without spilling the blood of your sons.
On my return from forced captivity
You saw me flee – a departure without liberty -
Leaving my possessions, my nearest and dearest,
At the mercy of your enemies.
Throughout my life’s ceaseless journey,
Night and day, tears flow
From its sad memories.
My heart, ever bears the pain
Of having seen your departing children.
Sunrise signposts the horizon,
Your senseless wounds
Will soon be salved,
Heralding a new-found peace.
Wenceslas-Kapesa Chanda, 2008
English translation by Julian Jordon and David Andrew, 2009
Francine
Fri 26th Mar 2010 01:24
Je l'ai lu plusieurs fois déjà...
Ce poème est écrit avec beaucoup de sentiments.
Vous décrivez bien le paysage, des beaux et douloureux souvenirs, et cela fini avec un esprit déterminé.
Merci de l'avoir partagé : )