( A french poem with english translation )

 

J'irai allonger ma tête dans la cavité de la pierre,

Pour ne plus entendre  les lamentations de la Terre.

L'arbre, sur l'horizon, se déracine,

Et laisse son feuillage  s'envoler dans les vents.

Les oiseaux ont laissé leur pavillon d'été.

Je mettrai sur mes épaules le manteau de ta présence.

 

J’ai pris le chemin des ombres.

Je suis allé chercher une flamme pour ma torche,

Dans le feu des enfers.

 

L’éternité m’obsède, l’infini me hante.

Mes pensées sont habitées de fantômes,

Gémissant sur les collines de la perdition.

 

Je ne veux pas rester immobile,

Je veux mettre mon esprit en mouvement,

Dans le livre de l’océan.

 

Aucune frontière ne peut contenir l’esprit,

Comme aucun mur ne peut stopper le vent.

J’irai m’assoir là où il est impossible de revenir.

Observer la course des étoiles dans le firmament.

 

*

 

J’entends les cris du vent par la fenêtre de l’existence.

Pourtant dehors, il n’y a que du vide.

Je suis revenu de là où l’on ne revient pas,

Et je sais qu’il n’y a rien, ni dieu, ni ange,

Ni démon, ni présence.

 

C’est par les racines de l’expérience,

Que l’homme apprend à voir ce qui lui est invisible.

Une fée qui danse sous un arbre centenaire,

Un dragon qui garde précieusement le gouffre de l’esprit.

 

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I'll lie my head in the cavity of the stone,

To no longer hear the lamentations of the Earth.

Uprooted, The tree on the horizon,

Let its foliage to fly in winds.

The birds have left their summer house.

I put on my shoulders the mantle of your presence.

 

I went by the path of shadows.

I went looking for my torch flame,

In the fire of hell.

 

Eternity haunts my mind

My thoughts are inhabited by ghosts,

Crying on the hills of perdition.

 

I will not stand still,

My mind is in movement,

In the book of the ocean.

 

No frontier can contain  spirit,

As no wall can stop the wind.

I'll go sit where it is impossible to return.

Observe the race of the stars in the firmament.

 

*

 

I hear the cries of the wind through the window of existence.

But outside, there is only emptiness.

I came back from where there is no return,

And I know that there is nothing, neither God nor angel,

Neither demon nor presence.

 

It is through the roots of the experience

That man learns to see what is invisible.

A fairy dancing under an ancient tree,

A dragon who keeps the abyss of the mind.